Romain Baudouin, L’étrangleuse

vendredi 24 novembre | 21h00 Concerts & spectacles

Tarifs: 8/6 euros


Dans le cadre du festival No Border « hors les murs » et du festival Culture Bar-bars :

Romain Baudouin + L’étrangleuse

 

Romain Baudoin

Projet ARREHAR

Membre fondateur et vielleux du groupe Artús, Romain Baudoin (Feiz Noz Moc’h, Bal Brut, OURS, Atavi…) fait l’acquisition en 2016 d’une vielle à roue traditionnelle acoustique, fabriquée en 1930 à Jenzat dans l’Allier, par un luthier renommé : Pimpard Cousin. Elle offre une qualité de jeu incroyable et un son plein, caractéristique des vielles anciennes. Son apparente simplicité lui semble être à l’opposé des codes de la vielle « moderne » alors qu’elle en est le point de départ. Cette réflexion l’habite : peut-on développer une autre forme de jeu contemporain sur cet instrument, à contre courant des pratiques actuelles ?
En parallèle de cette recherche, il travaille sur « l’origine » de la pratique viellistique dans les Landes de Gascogne, ayant accès à de nombreux documents écrits et sonores, via des collectes issues de la Mission Landes du Musée des Arts et Traditions Populaires, initiée en 1965 par deux ethnomusicologues françaises, Claudie Marcel Dubois et Marie Marguerite Pichonnet Andral, responsables de la phonothèque et du laboratoire d’ethnomusicologie du musée (aujourd’hui MUCEM).

Le projet Arrehar (recommencer) était né, ainsi qu’un 3ème album solo en mars 2022, enregistré en prise directe et illustré par un film tourné à l’Ecomusée de Marquèze à Sabres…

« Il y a dans ces collectages une manière d’appréhender la musique qui m’intéresse car elle n’est pas calquée sur la musique de masse actuelle trop souvent tempérée, binaire, formatée et tonale. Ce sont ces sources que je vous présente ici très partiellement, non plus comme de simples objets d’étude, mais comme œuvres d’art à part entière. J’ai souhaité ne pas les modifier. Je les ai conservées telles que je les ai découvertes, bruissantes de rugosités, d’imperfections, mais aussi intègres et d’une beauté que je qualifierais d’intrinsèque. En les accueillant au sein de mon propre matériau sonore, je les laisse s’exprimer, je les accompagne, je dialogue avec elles et j’essaie, à ma mesure, de les incarner afin qu’elles accueillent, à leur tour, ma musique dans leur propre matériau sonore. » R. Baudoin

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Romain Baudoin : vielle à roue, tambourins à cordes, harmonica, grelots, podorythmie, magnéto cassette

L’ÉTRANGLEUSE
ROUGH FOLK

L’étrangleuse, photo: Juliette Simon

Entre danses d’envoûtement et ballades de fin du monde, la musique de l’Étrangleuse fait la part belle aux tourneries du jeli n’goni (luth malien), tandis que la harpe emprunte saturations et ruptures à la guitare électrique.

Dix ans que Mélanie Virot et Maël Salètes unissent la harpe à pédale et la guitare électrique pour créer leur musique, puisant leur inspiration dans les airs traditionnels d’un pays qui n’existe pas.

Traquant inlassablement la magie du presque rien avec deux instruments que tout éloigne à priori, ils multiplient les tournées dans des endroits inattendus. De cette confrontation a émergé une sorte de post-rock de chambre, hymne punk contemplatif à des musiques africaines de cercle polaire, une bande son modale et hors modes d’un long rêve éveillé.

Sept ans après son premier album, trois ans après « Memories To Come » (réalisé par John Parish), le duo a conçu ce troisième disque, « Dans Le Lieu Du Non-Où », intégralement chanté en français et enregistré maison. De danses d’envoûtement en ballades de fin du monde, ce nouveau répertoire fait la part belle aux tourneries du jeli n’goni (luth malien), tandis que la harpe emprunte saturation et ruptures à la guitare électrique. Le son brut et sans artifice offre une immersion totale dans ce que le groupe génère de mieux sur scène. Le duo est désormais accompagné d’un percussionniste, Léo Dumont et d’une bassiste Anne Godefert.

« L’original, l’essence, se tiendrait entre le texte et ses traductions, dans un pays entre les langues, entre les mondes, quelque part dans le nâkodjââbad, le lieu-du-non-où, ce monde imaginal où la musique prend aussi sa source. Il n’y a pas d’original. Tout est en mouvement. Entre les langages. » Mathias Enard, Boussole

ÉQUIPE : Mélanie Virot : harpe, chant • Maël Salètes : guitare, jeli n’goni, chant • Léo Dumont : percussions • Anne Godefert : basse, chant • Sébastien Guichard (La Fraise) son

Production : la Curieuse