Adhésion et Tarification

Tarification des concerts et adhésion

Vous avez certainement vu que depuis quelques temps la structure de la tarification des concerts et autres évènements à changé.

Ce sujet avait été discuté lors de la dernière AG durant laquelle il  avait été convenu que le conseil se pencherait sur la question, c’est donc chose faite !

Les deux anciens tarifs « adhérent »  et « non-adhérent » on laissé place à deux nouveaux tarifs « je peux » et « je peux moins » , qui n’ont plus aucun lien avec l’adhésion à Tohu-Bohu, mais propose une approche plus en accord avec les objectifs de l’association, le choix du tarif étant laissé à l’appréciation du spectateur.

Avec ce changement dans les tarifs naît une l’interrogation sur le pourquoi de l’adhésion, si cette interrogation est compréhensible, il convient de noter que :

  • l’adhésion est avant tout une des marques de soutien à Tohu-Bohu et à ses objectifs,
  • Les adhésions sont utiles pour montrer le dynamisme de l’association, ce qui est un élément important auprès de nos partenaires notamment,
  • Le montant de l’adhésion est libre selon ses possibilités ce qui devrait éviter toute hésitation financière,
  • l’adhésion n’a jamais eu vocation à être une « carte de réduction », même s’il a pu exister une ambiguïté à ce sujet. Elle est désormais levée, et c’est à vous de déterminer quel est le tarif que vous pouvez assumer.

De notre côté, sachez que nous faisons tout pour maintenir le plus longtemps possible notre politique tarifaire, à travers des tarifs d’entrée volontairement peu élevés, et ce malgré le caractère déficitaire de certains évènements ce qui est assumé (mais pas dans une logique de consommation).

Vous pouvez utiliser le formulaire ci-dessous (Hello Asso) .

Pourquoi des entrées payantes?

L’Artiste est sur scène.

Avant de monter sur scène, il y a eu un sound-check, si elle.il est sonorisé.e.

Encore avant, il y a eu des répétitions, du travail personnel, des achats et entretien d’instruments

Avant, il y a eu la route jusqu’au lieu du concert, les trajets aux répétitions.

Comment sont chiffrés ces temps de travail et les frais qu’ils engagent ?

Pour jouer ce concert, il y a eu de nombreux coups de téléphone, pour vendre ce concert.

Présenter son travail, son esthétique.

Les conditions d’accueil du concert ont été négociées, pour l’ensemble des artistes et techniciens.

Comment est compté ce temps de travail là ?

Ou bien il a quelqu’un dans l’équipe pour démarcher ?

Cette personne prend un pourcentage pour se rémunérer.

Comme le terrain est concurrentiel, il a fallu convaincre.

Avant d’avoir la bonne personne au téléphone – le programmateur, qui est souvent inaccessible, il a fallu transmettre une vidéo, des enregistrements.

Cela suppose une captation en amont, du temps de montage.

Avec quel matériel ?

Quelle formation ?

Combien de jours a pris cet enregistrement ?

Ce temps de réalisation était-il payé ? Par qui, comment ?

Pour avoir un peu de matière, un agenda, des retombées presse, il a fallu se faire connaître, par des concerts gratuits,

au chapeau.

Contacter des journalistes pour se constituer un dossier presse.

Faire des séances photos.

Ce temps de travail préparatoire prend du temps

Souvent les recettes sont conservées pour les projets d’enregistrement, les outils de vente.

L’Artiste ne s’est pas rémunéré.e dessus.

En tant qu’Artiste on peut faire des résidences financées.

Pour cela il faut faire de fastidieux dossiers.

Présenter son programme et son esthétique,une démarche esthétique.

Il faut savoir écrire et se présenter avec pertinence.

Le CV aide. Il faut déjà avoir roulé sa bosse et appris dans de bons établissements.

Souvent lorsqu’on obtient une aide à la création, il faut aussi faire de la pédagogie.

Faire des interventions scolaires.

C’est un métier qui s’ajoute à la liste.

Comment se former ?

Avec quels dispositifs, quelles aides ?

L’Artiste qui est sur scène cherche sans doute à obtenir son intermittence.

L’intermittence est accordée comme des droits aux chômage pour une durée d’une d’année, une fois qu’on a cumulé 43 dates ou “cachets”.

Si on se fait payer des cachets, c’est bien.

Sinon, on peut toujours travailler au black.

Mais on ne cotisera pas, et on n’assura pas son intermittence.

Plus les cachets sont bons, meilleure sera l’intermittence.

Si le cachet est minimum, les droits seront au minimum.

Que faut-il pour qu’un cachet soit bon ?

Ça se négocie avec le programmateur.

Le programmateur, ou la salle de concert, doit aussi entrer dans ses frais.

Ça dépend de quoi ?

Ça dépend si le lieu est subventionné.

Pour cela il faut faire des dossiers.

De préférence avoir un.e administrateur.trice car ce sont de longues heures… de rédaction et de recherche, une personne compétente qui connaît bien les ficelles d’un montage de dossier.

Avoir un lieu aux normes, répondre à des critères :

Géographiques,

Esthétiques

D’accessibilité,

D’inclusion. Etc.

Et puis il y a l’attente et l’incertitude qu’au final, malgré tout ce travail, le lieu puisse obtenir la dite subvention.

Alors il reste les recettes générées par les entrées.

S’il y a du monde au concert, ça remplit la caisse.

Encore faut-il fixer un prix qui ne fasse pas fuir le public.

Ça permet de payer les artistes correctement, de les accueillir chaleureusement.

Un lieu qui valorise un bon équilibre de recettes a plus de chances d’obtenir des aides au fonctionnement, car il gagne en crédibilité

Pour rémunérer un.e administrateur.trice,

Investir dans des choses accueillantes,

Comme des éclairages, du matériel de sonorisation

une cuisine, une poêle à bois…etc.

Avec tout ça, quand on est un lieu solide et accueillant, les aides peuvent devenir pérennes.

Ce concert que tu es venu.e voir aujourd’hui au Café Théodore a une valeur, il a été programmé et porté par l’association Tohu-Bohu dont l’équilibre est fragile.

Sans recettes, tu risquerais dans quelques temps de ne plus revenir.

La règle est cruellement simple :

Pas de participation des spectateur.trices,

Pas de concerts.

Grace à ta participation, Tohu-Bohu et ses acteurs ont su relever tous ces défis, recevoir et payer décemment les Artistes tout en préservant l’équilibre financier de l’association.

Pourvu que ça dure !

Merci pour les artistes !