samedi 2 novembre | 10h00 Cinéma & Débats
tarifs: 5/3 euros le film, la journée : 10€/5€
Dans le cadre du mois du documentaire, l’asso 20000 docs sur la terre propose:
Une journée collaborative de recherche-visionnage avec l’équipe de Talitha (Kenza Belarbi, Léa Morin et Guillaume Launay), association basée à Rennes et engagée dans des projets de restauration, d’édition et d’archivage, qui viendra partager certains de ses travaux passés et en cours, notamment autour de la revue de cinéma algérienne Les Deux Ecrans et des films amateurs des années 1980 – en cours de restauration – de Hamid Benamra.
Journée cloturée par de l’insolence du cinéma de Zinet et le travail de Latrèche / générations / transmissions
10h LECTURE PERFORMANCE : Les films qui n’existent pas existent, Léa Morin
Un récit composé d’archives, rushes, photographies, et de gestes de la recherche à travers les années Cinémathèque algérienne de Wassyla Tamzali, l’autrice et cinéaste Assia Djebar, les cinéastes étudiantes à Vincennes Rabia Teguia et Djouhra Abouda, et d’autres absentes des histoires du cinéma.
11h30 ATELIER : Deux revues : Les Deux écrans. Révolution Africaine.
Numérisation, lectures collectives, échanges, recherches, visionnages d’extraits de films. Avec Kenza Belarbi et l’équipe de Talitha.
13-14h: repas partagé
14 h00 : FILM : « Ali au pays des merveilles » de Djouhra Abouda et Alain Bonnamy (restauration coordonnée par Talitha) . Présenté par Guillaume Launay.
France • 1975 • 59′
« Sous le nom de Djurjura, Djouhra Abouda débute dans les années 1970 une carrière musicale, où paroles de femmes et revendications de la culture kabyle se mêlent. Le cinéma commence pour elle avec Algérie couleurs (1970-1972) et Cinécité (1973-1974), collages kaléidoscopiques réalisés avec Alain Bonnamy dans le contexte du laboratoire expérimental de l’université de Vincennes. Ali au pays des merveilles, tourné en 16mm, est un geste plus frontal, radical et fulgurant, militant et musical, où « toutes les images ont été filmées comme des coups de poing ». Ce film-tract virevoltant, porté par un montage sans concession, fait éclater au grand jour la condition des travailleuses et des travailleurs immigrés à Paris et alentours dans les années 1970. Un cri de colère lancé à la face de la société française, pays des merveilles où prospèrent l’exploitation et le racisme, où se perpétuent la domination et l’esprit de colonisation. »
(Nicolas Feodoroff – FIDMarseille)
15h30 : ATELIER : Deux revues (suite) et le cinéma amateur de Hamid Benamra.
16h30 FILM : « Zinet, Alger, le bonheur » de Mohammed Latrèche »
France-Algérie • 2023 • 57’
Qui se souvient de Mohamed Zinet ? Aux yeux des spectateurs français qui reconnaissent son visage et sa frêle silhouette, il est simplement « l’acteur arabe » des films français des années 1970, d’Yves Boisset à Claude Lelouch. En Algérie, c’est un tout autre personnage… Enfant de la Casbah, il est l’auteur génial d’un film tourné dans les rues d’Alger en 1970, Tahya Ya Didou. Par cette œuvre unique, Zinet invente un nouveau cinéma, raconte une autre Histoire, montre les Algérois comme jamais auparavant. Dans les pas de son ainé, dans les ruelles de la Casbah ou sur le port d’Alger, Mohamed Latrèche retrace l’histoire de Tahya Ya Didou et de son réalisateur.
18h30 : ATELIER : édition artisanale Mots Croisés de Zinet
19h30 : FILM : « Tahia ya didou de Mohamed Zinet »
Algérie, 1971, 76′
Tahia Ya Didou (1971) est l’unique film du comédien Mohamed Zinet. Né d’une commande de la ville d’Alger, qui attendait qu’il soit un documentaire touristique, il ne fut pas du goût des autorités et il n’y eut aucune sortie en salles. Devenu malgré tout un film culte, Tahia Ya Didou est bien plus qu’un documentaire promotionnel. Hommage à la ville d’Alger, à ses habitants, il est doté d’un ton inclassable, cohabitation de comique burlesque et de tragiques réminiscences du passé douloureux du pays. Marion Pasquier
21h : repas et musique